Pallud

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Pallud
Pallud
Blason de Pallud
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Savoie
Arrondissement Albertville
Intercommunalité Communauté d'agglomération Arlysère
Maire
Mandat
James Dunand-Sauthier
2020-2026
Code postal 73200
Code commune 73196
Démographie
Gentilé Pallurains
Population
municipale
799 hab. (2021 en augmentation de 5,69 % par rapport à 2015)
Densité 154 hab./km2
Population
agglomération
43 225 hab.
Géographie
Coordonnées 45° 41′ 14″ nord, 6° 23′ 43″ est
Altitude Min. 348 m
Max. 845 m
Superficie 5,2 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Albertville
(banlieue)
Aire d'attraction Albertville
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Ugine
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Pallud
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Pallud
Liens
Site web pallud.fr

Pallud est une commune française située dans le département de la Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Géographie[modifier | modifier le code]

Vue de Pallud depuis Conflans.

La commune de Pallud est située à 1 km au nord-ouest d'Albertville, sur une colline qui surplombe la ville. Le village s'étend beaucoup plus en altitude qu'en superficie totale, et à l'exception d'une église et une école, la plupart des bâtiments sont des propriétés privées.

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Pallud est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Albertville, une agglomération intra-départementale regroupant 17 communes[4] et 39 406 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Albertville dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 30 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[7],[8].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (55,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (55,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (55,8 %), zones agricoles hétérogènes (39,2 %), zones urbanisées (3,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,3 %)[9].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Toponymie[modifier | modifier le code]

L’origine du nom « Pallud » reste indéterminée. Elle peut provenir de Villa Paludis, domaine d’un dénommé Palud, ou bien de palus, paludis, zone marécageuse[10].

En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Paleu, selon la graphie de Conflans[11].

Histoire[modifier | modifier le code]

À l’époque romaine, Pallud fut un lieu de passage obligé sur l’axe reliant Milan à Genève, en passant par Albertville (l’ancien pont de bois face à la rue Bugeaud, puis Saint-Sigismond, la Croix de l’Orme, Pertuis, Létraz), Faverges, et Annecy[12]. Jusqu’au début du 19e, la route provinciale menant d’Albertville à Ugine se situait sur le tracé de l’Ancienne route de Pallud, suivait la route communale actuelle puis passait par le chemin dit de Pierre Taillée jusqu’au pied de la commune de Thénésol. La route directe vers Ugine, longeant l’Arly, dont le chantier débuta seulement en 1813, a été achevée en 1817. La route départementale actuelle reliant Pallud à Albertville fut mise en service en 1866. Sur les anciennes cartes postales on peut voir que les coteaux de Pallud depuis le Chaudan étaient recouverts de vignes. Il a dû en être ainsi depuis fort longtemps. Dans une lettre de 1769, adressée à Monsieur de Bongain, on lit à ce propos : « …vous m’avez envoyé de votre vin blanc, je le trouve fort bon, et je crois qu’il est temps de le mettre en bouteille pour lui conserver sa force ».

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1861 1870 Thomas De Bongain ... ...
1870 1871 Maurice Miège ... ...
1871 1878 Claude Félix Bouvier ... ...
1878 1881 Jacques Mollière ... ...
1881 1885 Claude Félix Bouvier ... ...
1885 1900 Charles Félix Mercier ... ...
1900 1919 Antoine Ducray ... ...
1919 1933 Joseph Mollière ... ...
1933 1935 Jacques Michel Mollière ... ...
1935 1944 Marie-Joseph Miège ... ...
1944 1953 François Durand ... ...
1953 1961 Julien Joseph Lachenal ... ...
1961 1971 René Brun ... ...
      ... ...
1971 mars 2001 Marcel Gardet ... ...
mars 2001   Emmanuel Chardonnet ... ...
mars 2014 En cours
(au avril 2014)
James Dunand ... ...
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[14].

En 2021, la commune comptait 799 habitants[Note 3], en augmentation de 5,69 % par rapport à 2015 (Savoie : +3,33 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1822 1838 1848 1858 1861 1866
481493569546581620512492512
1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
492507500508479467460506469
1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
441461418359372377366346426
1982 1990 1999 2006 2008 2013 2018 2021 -
524582597637648742792799-
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

L'église[modifier | modifier le code]

Église placée sous le patronage de Saint Félix. Le nouvel édifice, de style néoroman, est construit en 1882[17].

En 1184, il est fait mention de Ecclesia de Palud[18]. La paroisse de Pallud fut rattachée au chapitre de Moutiers en 1170[19], l'édification de l'église est antérieure à cette date.
L’abside à fond plat, probablement depuis l’origine, comme cela se faisait pour les églises de campagne, est épaulée par des contreforts d'angle massifs. Lors de sa visite pastorale de 1632, Mgr de Chevron-Villette fait état des chapelles intérieures à droite et à gauche du chœur, telles qu’elles existent actuellement. De 1880 à 1885 on a procédé à des travaux de réfection et d'agrandissement : augmentation de la surface qui est passée de 130 m2 à 240 m2, renforcement des murs extérieurs par des contreforts, exhaussement portant la hauteur des voûtes de 4,25 mètres à 7,50 mètres et 6,25 mètres pour les bas-côtés, ajout d’une travée supplémentaire. C'est à cette époque que l'édifice prend sa forme actuelle[20]. Comme en de nombreux villages, le cimetière se trouvait tout autour de l’église, on trouve d'anciennes stèles sur le mur nord.

Le château de Bongain[modifier | modifier le code]

On aperçoit depuis Albertville une grosse maison à trois étages qui surplombe la ville. En 1497, Antoine de Bongain épouse « Dlle Louise de Saint-Jeoire, de la paroisse de la Palud, au mandement de Chevron en Tarentaise… Elle apporta à son mari la maison forte et biens de Beauvoir ». Les époux s’établissent à Pallud. Jean de Bongain lui succède. « Il demeura dans Pallud pour conserver et rétablir la maison que divers accidents de guerre, de querelles et incendies avaient notablement affaiblie sous son père qui avait tué en duel un des seigneurs de la maison de Beaufort. Sa maison fut aussi pillée et brûlée quand le roi François Ier envahit la Savoie et les états de S.A.S Charles le Bon en 1535. » [21]. La demeure a connu des améliorations successives. Son architecture révèle des éléments datant du XVe siècle et essentiellement du XVIIe siècle[22]. Une poutre peinte ornée de motifs, qui appartenait au plafond de la salle à manger, porte la date de 1678. Sur le porche abritant la partie supérieure d’une superbe grille en ferronnerie, on lit celle de 1669. L'édifice comprenait un étage supérieur et quatre tourelles (certainement des échauguettes, car il ne subsiste aucun vestige de ces constructions, ni à la base du bâtiment, ni dans les combles). Ces éléments furent démolis à la Révolution[23]. La partie supérieure de la petite tour Ouest, à l'entrée de la cour intérieure, toujours visible sur une carte postale de 1910, n'a pas pu être conservée par la suite. Juché sur son promontoire rocheux l'édifice devait avoir fière allure. On peut lire ce témoignage datant du  : « On passe près du Château de Bongain (à Pallud), qui est bien plus haut que quatre fois celui d'Annecy, et qui semble par son élévation, plutôt reposer sur les nuages que sur la terre ». Après avoir appartenu durant quatre siècles à la famille de Bongain, en 1848 le bâtiment fut cédé par Marie-Thomas de Bongain à la commune de Pallud qui le réaménagea en mairie-école. En 1974 il fut acheté par les actuels propriétaires.

Les vieilles maisons[modifier | modifier le code]

Les bases de la plupart des anciennes maisons de Pallud sont sans doute antérieures au XVIIIe siècle. En effet, elles figurent déjà sur la carte de 1729 établie par l'État sarde, à cette fin de répartir l'imposition. Jean-Jacques Rousseau participa à la réalisation de la Mappe Sarde, ainsi qu'il l'écrivit dans ses Confessions : deux ou trois cents hommes, tant arpenteurs qu'on appelait géomètres, qu'écrivains qu'on appelait secrétaires, furent employés à cet ouvrage, et c'était parmi ces derniers que Maman m'avait fait inscrire.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Pierre-Louis Molière, grognard de la Révolution et de l'Empire, auteur d'un mémoire sur ses 15 ans de campagne[24], est originaire de Pallud.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Pallud Blason
D'azur à quatre fasces d'or[25].
Détails
Officiel, présent sur le site internet de la commune[26]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  2. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  3. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  4. « Unité urbaine 2020 d'Albertville », sur insee.fr (consulté le ).
  5. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  6. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  7. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Albertville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
  8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  10. Adolphe Gros, Dictionnaire étymologique des noms de lieu de la Savoie, La Fontaine de Siloé, (réimpr. 2004, 2021) (1re éd. 1935), 519 p. (ISBN 978-2-84206-268-2, lire en ligne), p. 334..
  11. Lexique Français : Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 19
    Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
    .
  12. Histoire des communes savoyardes, Marius Hudry.
  13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  17. Françoise Dantzer, Les Bauges : Terre d'art sacré, La Fontaine de Siloé, coll. « Les Savoisiennes », , 251 p. (ISBN 978-2-84206-272-9, lire en ligne), p. 74.
  18. Joseph-Antoine Besson, Mémoires pour l'histoire ecclésiastiques des diocèses de Genève, Tarantaise, Aoste et Maurienne, et du décanat de Savoye, Nancy, S. Henault, , 506 p. (lire en ligne).
  19. Vie et légende de Saint Pierre II de Tarentaise, Camille Champrond (Université de Savoie)
  20. Archives Départementales de la Savoie .série 2 O
  21. Armorial et nobiliaire de l'ancien duché de Savoie, Amédée de Foras
  22. Châteaux de Savoie. Michèle Brocard (édit.2004)
  23. Histoire des communes savoyardes, Marius Hudry et Châteaux de Savoie, Michèle Brocard.
  24. Marius Hudry, Un grognard de Pallud, Albertville, Les amis du vieux Conflans, 1966, n°69-70, 10-24 p., "Mémoire composé par Pierre Louis Molière de Pallud sur les campagnes qu'il a faites depuis l'an VII de la République Française jusqu'au 27 août 1814...".
  25. L'Armorial
  26. Site officiel de Pallud, consulté le 2 décembre 2018.